Lundi soir se tenait la 4e édition de Youlbiz Paris. Ci-dessous quelques remarques à propos des personnes rencontrées et des discussions auxquelles j’ai pris part :
Patrick Barrabé : l’échange a porté sur l’identité numérique. Patrick articule sa réflexion autour des axes public/privé et personnel/professionnel et des combinaisons entre ces deux axes. Cela me semble se rapprocher de la vision exposée par Olivier Zara. Pour ma part, je pencherais (comme exposé dans un commentaire au billet d’Olivier Zara) pour une représentation plus protéiforme de l’identité. Pour reprendre les termes utilisés dans un billet précédent, je dirais que l’identité est constituée de marqueurs et de traces. L’enjeu de la gestion de l’identité (pas seulement numérique) est de contrôler l’accès qu’a chaque interlocuteur à ces marqueurs (noms, adresses diverses,…) et par conséquent aux traces auxquelles ils donnent accès.
Eric Dos Santos : Chief Sales de feedback2.0. Il a été question de l’articulation entre expérience, pratiques et usages. J’avais, dans un ancien bille, posé la distinction suivante entre pratique et usage : « la pratique désigne le quoi, c’est-à-dire un comportement ayant une finalité, alors que l’usage se rapporte au comment et a donc une valeur instrumentale ». Le prochain billet aura pour objet de mieux définir cette articulation en l’intégrant avec la notion d’expérience au travers d’un exemple abordé au cours de la discussion : la location d’une voiture pour se rendre à un évènement.
Christian Joyal : de Inpowr. Inpowr est une plateforme d’empowerment : elle donne à l’utilisateur le pouvoir, en lui fournissant des ressources sociales, documentaires,… de changer ce qui ne lui convient pas dans sa vie. La démarche s’articule autour d’un questionnaire qui permet de déterminer les points qui affectent le bien-être de l’utilisateur, d’une mise en relation avec une communauté et/ou de professionnels qui peuvent aider l’utilisateur à se fixer des objectifs et l’encourager dans sa démarche, et enfin d’un suivi qui permet de mesurer les améliorations. J’avais quelques réserves concernant l’aspect normatif que pourrait avoir cette approche, et concernant la fiabilité des résultats à des questionnaires dont les réponses sont affectées par la subjectivité et donc susceptibles de varier dans le temps pour de multiples raisons. Il m’est impossible de transcrire ici les réponses de Christian, mais il m’a convaincu du sérieux de la démarche, qui ne se résume pas à un coup marketing. A noter la mise en place d’un comité d’éthique. Enfin le modèle économique est basé sur un accès payant des professionnels (coach et autres) à la plateforme.
Antoine Grillon : de Coaliz. Il s’agit d’une plateforme de collaboration et de co-création pour les designers (Antoine je suis sûr que tu aurais plus à dire… en commentaires ?). Une des particularités de Coaliz est la dispersion géographique de son équipe : les deux co-fondateurs à Reims, le CTO à Budapest et une équipe de développement en Espagne.
Antoine Pic : chef de produit chez Viadeo. On attend visiblement avec un peu d’appréhension l’arrivée de LinkedIn en français. Viadeo cependant se distingue de LinkedIn en cherchant à apporter une cohérence géographique à ses utilisateurs : à l’exception de certains secteurs la majorité des affaires se font à un niveau relativement local (région, pays,…).
Philippe Palmieri : d’Univarts. Il s’agit d’une plateforme de services pour les artistes pour les aider à promouvoir et/ou à vendre leurs productions. Le site n’est pas terminé mais on peut imaginer une migration des programmes des salles de spectacles sur ce type de solution avec la possibilité d’ajouter des évènements à son agenda. L’aspect évènementiel me parait prometteur.
Simon Bardoux : stagiaire chez BNP-Paribas. Simon participe à l’intégration de solutions d’entreprise du type BlueKiwi.